Pour agir sur les inégalités sociales et territoriales de santé (ISTS), il est nécessaire de renforcer les liens entre la recherche et l’action publique [1] ainsi que les démarches collaboratives entre chercheurs et acteurs des politiques [2]. Le développement de ces collaborations est souhaité et réaffirmé comme essentiel dans la stratégie nationale de santé. En plus d’inscrire dans ses priorités la nécessité d’investir le champ de la prévention et de la promotion de santé, cette stratégie préconise de faire de la recherche un instrument d’aide aux décisions politiques en matière de santé [3]. Ces priorités ont été entérinées dans la loi de modernisation de notre système de santé de janvier 2016 qui affirme l’importance de la lutte contre les inégalités sociales de santé [4]. Cependant, la loi reste imprécise sur le cadre et la mise en œuvre de ces objectifs. Pour ce faire, le partage et l’application des connaissances (PAC) seraient un cadre pertinent à prendre en considération. Le PAC désigne l’ensemble des fonctions et des processus qui visent à améliorer la manière par laquelle les connaissances sont partagées et appliquées pour apporter des changements efficaces et durables.
Cette note de synthèse présente un état des lieux d’initiatives identifiées en France au niveau local, régional ou national, permettant le partage et l’application des connaissances en santé publique.
Références :
1. Moleux M, Schaetzek F, & Scotton C (2011). Les inégalités sociales de santé : Déterminants sociaux et modèles d’action. IGASS RM2011-061P.
2. Cambon L, & Alla F (2013). Transfert et partage de connaissances en santé publique: réflexions sur les composantes d’un dispositif national en France. Santé Publique. Vol. 25 : p757-762.
3. Ministère des affaires sociales et de la santé (2013). Stratégie nationale de santé, feuille de route. 30 pages.
4. JORF n°0022 du 27 janvier 2016. Texte n° 1. Loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé. NOR: AFSX1418355L.