Afin de contribuer à la réduction des inégalités de santé plus efficacement au sein des territoires, il semble important de renforcer le partage et l’application des connaissances en santé publique entre chercheurs et acteurs de politiques.

  • Les chercheurs sont des professionnels qui réalisent des recherches d’ordre scientifique, et participent à la formation initiale et continue dans l’enseignement supérieur et les organismes de recherche.
  • Par « acteurs de politiques », nous désignons aussi bien les responsables ou décideurs politiques souvent chargés de l’émergence et de la formulation d’une politique que les agents de soutien qui les mettent en œuvre et les évaluent. D’autres acteurs peuvent participer et influencer chacune de ces étapes du processus politique tels que les intéressés (dont les experts et les médias) et les particuliers, à savoir la population [1].
  • Le partage et l’application des connaissances (PAC) est défini comme « l’ensemble des fonctions et des processus qui visent à améliorer la manière par laquelle les connaissances sont partagées et appliquées pour apporter des changements efficaces et durables » [2].
  • Les connaissances en santé publique regroupent les connaissances issues de la recherche, les connaissances issues de bases de données (données sur l’état de santé de la population, données administratives) et les connaissances issues de la pratique et de l’expérience [3].

En santé publique, le PAC soulève de nombreux enjeux opérationnels aussi bien au niveau des pratiques académiques et décisionnelles qu’à l’échelle des organisations. Même si plusieurs initiatives impliquant des chercheurs et des acteurs des politiques existent sur le territoire français, les processus que recouvre le PAC, ainsi que les conditions facilitant ou non leur mise en œuvre, sont encore peu étudiés en France.

Références
[1] Lemieux, V. (2009). L’étude des politiques publiques. Les acteurs et leur pouvoir. Troisième édition revue et augmentée. Les Presses de l’Université Laval. 206 pages.
[2] Shaxson, L. et al. (2012). Expanding our understanding of K*(KT, KE, KTT, KMb, KB, KM, etc.). A concept paper emerging from the K* conference held in Hamilton, Ontario, Canada, April 2012. UNU-INWEH, Hamilton, ON. 88 pages.
[3] Lemire, N., Souffez, K., & Laurendeau, M.-C. (2009). Animer un processus de transfert des connaissances : bilan des connaissances et outil d’animation. Institut national de santé publique du Québec. 60 pages.